:Portrait : Guillaume Luton

Rencontre avec Guillaume Luton, niortais et inventeur d’un jeu de cartes sur le football, bien déterminé à toucher les étoiles.

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Rencontre avec Guillaume Luton, niortais et inventeur d’un jeu de cartes sur le football, bien déterminé à toucher les étoiles.

Originaire de Bourges,  Guillaume Luton arrive à Niort en 2015 pour raison professionnelle. Ingénieur patrimonial et juriste de formation, le berruyer est un joueur dans l’âme, physique comme cérébral. De fait, il fréquente autant les cours de tennis ou le Quai Métayer pour le footing que la ludothèque ou l’As qui court, le bar à jeux niortais. Mais comme tout passionné, il a besoin de créer et décide d’inventer un jeu, « Worldwide Football », sous la forme d’un prototype qu’il présente dans différents salons spécialisés. Un jeu de cartes qui ambitionne de simuler un match de football dans ce qu'il peut avoir de meilleur : la passion, le spectacle et  le suspense et qui peut être joué des 8 ans.

Les retours étant positifs, Guillaume décide de donner une chance d’exister à sa création et crée sa propre entreprise en 2017. Bien que formé au juridique, le jeune homme découvre un nouveau monde où la persuasion et la ténacité ne sont pas de vains mots. S’il est soutenu par sa compagne à 100%, il lui faut dépenser beaucoup d’énergie pour faire sortir son jeu de l’anonymat. Il commence par démarcher le milieu des éditeurs et multiplie les refus : selon une vielle idée, le football est voué à l’échec commercial dans le monde de l’édition ludique. Qu’à cela ne tienne, le jeune persévérant participe à une plateforme de crowfunding afin de financer son projet et dont le résultat déjoue ses propres pronostics : un vrai succès. 1 à zéro pour le jeune entrepreneur donc, qui continue sa remontée de terrain en faisant fabriquer son jeu à 1000 exemplaires. Un jeu qu’il peut désormais présenter dans de prestigieux salons comme celui de Cannes, à renommée internationale. Des déplacements qui coûtent chers en énergie comme en euros mais qui permettent de confronter le créateur d’un jeu à son public.

Ainsi, Guillaume peut améliorer son « bébé » en constante évolution par de micro réglages mais aussi voir les faiblesses du jeu dans un contexte d’interactivité. Guillaume se frotte aussi aux bloggeurs influents des jeux de société comme Tric Trac et ses 40000 membres en envoyant son prototype qui passe le test haut la main. Un prototype qui n’en est plus un puisqu’actuellement commercialisé et distribué dans des boutiques spécialisées.  Guillaume songe même à le rendre accessible aux personnes en situation de handicap via AccessiJeux, site spécialisé qui adapte les jeux pour les non-voyants (avec 1€ par boîte reversé). Si vous lui parlez d’avenir, Guillaume évoquera avec vous son envie de faire traduire son jeu en anglais pour percer le marché anglo-saxon mais aussi ses nouveaux projets : un jeu sur le tennis et sur le biathlon. Un jeune homme qui a fait sienne la citation d’Oscar Wilde : « Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles ».