Le cercle d’escrime Du Guesclin a fait sa mue. Pour qui désire croiser le fer, il dispose d'une salle flambant neuve à l'Acclameur, équipée de pied en cape.
Oubliées les mezzanines exigües des gymnases Barra ou plus récemment Pissardant. Aujourd'hui, les bretteurs peuvent pratiquer leur sport favori dans des conditions parfaites. Un véritable plus. Car si la discipline était déjà présente aux JO de 1896, elle ne demande qu'à se développer dans l'agglomération niortaise. « Cet outil de travail de grande qualité, doit nous permettre d'augmenter nos effectifs, explique Francisco Baptista, le maître d'armes du Cercle, entraîneur de l'équipe du Portugal championne d'Europe en 2000. L'homme sait de quoi il parle, fort de ses trente ans de pratique dont vingt-quatre présences aux championnats du monde ! Il vous explique avec passion et précision, les rudiments et l'histoire de l'épée et du fleuret. Les deux disciplines qu'il enseigne à ses élèves niortais. Le sabre n'étant pas pratiqué. « Aujourd'hui nous comptons une cinquantaine de licenciés, répartis dans toutes les catégories. Des Moustiques, âgés de 4 à 6 ans, jusqu'aux vétérans, qui eux ont plus de 40 ans. Cela reste malgré tout insuffisant. »
Bientôt un deuxième maître d’armes
Faire vivre l'association donc pérenniser les emplois, reste tributaire du nombre de pratiquants. « La fonction de maître d'armes est de plus en plus rare en France », regrette André Chaboisseau, personnage incontournable d'un club qu’il fréquente depuis 1972. Francisco Baptista est aujourd'hui assisté d'Elsa Duprat. Cette dernière, en contrat d'avenir et en CDD sur trois ans, prépare un Brevet professionnel au CREPS (centre de ressources, d’expertise et de performance sportives) de Poitiers, avant d'entamer une formation de maître d'armes. Un domaine que maîtrise André Chaboisseau sur le bout des doigts, lui qui a obtenu le titre de champion de France vétéran à Dax au mois de novembre, en épée, sabre et fleuret. Martine Goyec, également licenciée au Cercle, a quant à elle décroché le titre par équipes à l’épée et obtenu le bronze en individuelle. Si on y ajoute les résultats des jeunes plus que probants, on constate la bonne santé d'un club qui ne demande qu'à se développer.
Vers les jeunes handicapés
L'association possède une section handisport et travaille en étroite relation avec les SESSAD (établissements qui accompagnent les enfants déficients mentaux). Ce qui permet à de jeunes enfants atteints de trisomie 21, de pouvoir « tirer » sur les pistes. « La pratique de cette discipline, apporte beaucoup à ces jeunes handicapés au niveau des facultés mentales et psychomotrices, révèle André Chaboisseau. C'est la deuxième année que cette nouvelle section existe. »
« Je reste très confiant pour trouver de nouveaux licenciés, conclut le président François Defaye. Car le potentiel existe. L'Acclameur doit être le tremplin qui nous aidera à y parvenir». Un pari réalisable pour une association qui fêtera ses 60 ans l'année prochaine.
(Le 15 janvier 2014)
