:Maïté Machado lance les jardins partagés

Maïté Machado, responsable « Famille » au centre socioculturel de Champommier-Champclairot, coordonne une opération originale et solidaire : les « jardins partagés ». Elle nous en explique la philosophie et le fonctionnement.

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Maïté Machado, responsable « Famille » au centre socioculturel de Champommier-Champclairot, coordonne une opération originale et solidaire : les « jardins partagés ». Elle nous en explique la philosophie et le fonctionnement.

  • Pouvez-vous nous rappeler le principe de cette opération ?

"Le concept est simple : mettre en relation des propriétaires de jardins qui n’ont plus le temps ou la force de s’en occuper, avec des familles qui elles, aimeraient avoir un terrain à jardiner. Cela sans notion d’argent. Nous faisons marcher l’esprit de solidarité des Niortais à la fois pour permettre à des familles de s’alimenter sainement tout en créant du lien. Cette idée nous est venue lors du Troc’Plantes en fin d’année dernière. On avait déjà eu vent d’une telle expérience entre deux voisins du quartier et on a décidé de la reprendre et de la développer. Moi qui viens de la campagne, c’est un projet qui me tient vraiment à cœur."

  • Quel est le profil des participants ?

"Aujourd’hui, quinze personnes se sont inscrites. L’opération n’est pas destinée uniquement aux habitants du quartier mais à tous les Niortais. Les propriétaires intéressés sont généralement des personnes âgées. Pour eux, prêter leur jardin, ce n’est pas un geste anodin. Du côté des « jardiniers », nous n’avons pour l’instant que des femmes, en général des mamans qui élèvent seules leurs enfants. Elles sont sensibilisées au thème de la mauvaise alimentation et du développement durable. Elles sont désireuses d’avoir accès à des produits biologiques à moindre coût."

 

  • Comment se passe l’accord entre les deux parties ?

"Elles définissent ensemble ce qu’elles veulent faire, les orientations à donner aux jardins. Il faut aussi s’accorder sur les dépenses (matériel, semis…) et bien entendu sur la répartition de la récolte pour que tout le monde soit gagnant. Mais je rappelle que c’est d’abord un acte de solidarité, c’est pourquoi par exemple, il ne faut pas que les propriétaires soient trop exigeants. Ils ont affaire à des « jardiniers » amateurs et nous les encourageons surtout à partager leur savoir. La transmission, c’est important."

 

  • Quel est le rôle exact du centre socioculturel ?

"Il va au-delà de la simple mise en relation entre ces personnes. Nous avons en particulier réalisé une charte afin de limiter les situations qui pourraient être conflictuelles et nous jouons le rôle de médiateur. Enfin, nous mettons en place des temps d’échanges, de rencontres informatives avec les participants. C’est ainsi qu’en  juin, nous organisons une animation sur les insectes avec l’association Balanin et Torchepot. Nous souhaitons vraiment accompagner ces personnes sur la durée."

(mars 2010)