:From Niort to New-York (en passant par le Camji)

La compil' "From Niort to New-York" mixée par Ariel Borujow vient de sortir sur le web.

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Manu Masko et le Service jeunesse de la Ville ont bouclé le projet From Niort to New-York. La compil’ des dix titres de dix groupes niortais, mixés par le producteur new-yorkais Ariel Borujow est disponible sur le web.  

Au départ, c’est l’histoire d’un musicien niortais qui tient la batterie d’un groupe rock celtique. Red Cardell en l’occurrence. Pour ses 40 ans, Manu Masko décide de se faire un gros plaisir. Il part à New-York avec quelques compositions sous le bras, avec l’idée de les faire mixer par quelques gourous du son pour élaborer un projet solo en marge du groupe. Dans la Big Apple, il rencontre un mixeur de grand talent, Ariel Borujow, qui, dans son Stadium Red studio de Harlem, travaille entre autres, avec Madonna, Black Eyed Peas, Beyonce, Eminen… Excusez du peu ! Ils deviennent potes, réalisent ensemble le fameux Don’t forget my breakfast et enchaînent les collaborations.
Manu Masko raconte la suite.    

  • Quel lien entre ce projet personnel et From Niort to New-York ?

Manu Masko : "Quand Don’t forget my breakfast est sorti, avec le service culture de la Région, on a imaginé une sorte de Master Class autour du son du mixage de l’album. Plutôt que faire venir un producteur parisien, j’ai proposé Ariel Borujow. C’était plus simple, plus logique et pas plus cher. Au bout du compte, on a mis en place quatre Master Class, à Niort, La Rochelle, Cognac et Angoulême. Dans chaque ville on demandait aux structures porteuses de sélectionner plusieurs groupes".

  • Vous vous êtes plus particulièrement investi sur celle de Niort.

Manu Masko : "Oui et pour cela je me suis rapproché du service Jeunesse de la Ville et du Camji.  On a lancé un appel à maquettes et on en a reçu une trentaine. Ce qui est assez énorme pour une ville comme Niort. Ça veut dire qu’il y a ici un vivier, une véritable scène musicale locale. Au final, on en a conservé dix et Ariel a sélectionné trois maquettes qui ont servi de base de travail à la Master Class. Le 16 novembre, au Camji, il a expliqué les subtilités de la production, il a souligné les défauts et les points forts de chacun. Cette Master Class a connu un gros succès avec plus de participants que prévu".

  • Mais on n’est toujours pas arrivé au projet From Niort to New-York.

Manu Masko : "J’y viens. Avec les dix groupes sélectionnés, on avait de la super matière et, avec le service Jeunesse, on a pensé qu’il serait bête de ne pas l’exploiter. On alors est parti sur l’idée de faire mixer ces dix morceaux par Ariel à New-York et de sortir une compil’ qu’on appellerait From Niort to New-York. On s’est fixé sur le téléchargement gratuit via un sound cloud parce que c’est beaucoup plus simple que le CD physique. Et au bout de l’idée, l’un des dix groupes se verra sélectionné pour jouer au festival Nouvelle(s) Scène(s)".

  • Où en est est le projet aujourd’hui ?

Manu Masko : "Il est bouclé ! Le mixage est terminé et la compil est désormais disponible à l’écoute et au téléchargement à  https://soundcloud.com/fromniorttonewyork/  

  • Quant au groupe sélectionné pour Nouvelle(s) Scène(s) ?

Manu Masko : "C'est Red Honey, un duo qui joue dans un registre folk. J’ai trouvé ça très frais, la mélodie du morceau qu’on a mixé est très efficace. Il y avait vraiment une évidence par rapport aux autres groupes, même s’ils étaient tous de très bonne qualité."

  • Qu’avez-vous pensé de la "matière" rendue par les groupes niortais ?

Manu Masko : "Ariel et moi on est un peu tombés sur le cul. Je l’avais prévenu qu’on ferait ça avec des jeunes groupes locaux et on s’attendait à moins qualitatif. Or, on a eu de très bonnes choses. Sur les dix groupes, il y en a quatre ou cinq qui sont très prometteurs. Après, c’est à eux de se prendre en main. Il ne suffit pas d’avoir été mixé une fois par Ariel Borujow pour estimer sa carrière lancée. On a la chance à Niort d’avoir encore des bars qui programment de la musique live, on a le Camji, le Moulin du Roc, les Jeudis Niortais, Nouvelle(s) Scène(s)… Et j’en passe. Tout ça est très structuré, très cohérent, donc ils ont tout pour émerger au niveau local avant d’espérer s’exporter hors la région".

 Propos recueillis par Jean-Philippe Béquet
(Le 19 février 2014)

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