:Racines

Description

Des os de sauropodes en guise d’apéritif : pour aiguiser dès l’entrée  la curiosité des visiteurs, le musée d’Agesci fait venir des vestiges découverts sur l’un des plus importants gisements de dinosaures en Europe, le site paléontologique d’Angeac-Charentes. Ce préambule à l’exposition Racines annonce la couleur :  celle-ci se veut accessible à tous. « On invite le grand public à venir au musée grâce à l’archéologie,  indique Laurence Lamy, conservatrice des musées de Niort.
Racines déploie sur trois salles un parcours chronologique, de la Préhistoire à la Gaule romaine. Objets et document audiovisuels permettent de découvrir des périodes marquantes.   Et de s’initier aux savoir-faire de cette science ainsi qu’à son évolution.

La première salle nous met en contact avec les hyènes des cavernes, qui avec les renards, loups et autres ours ont peuplé la Charente, il y a des dizaines de milliers d’années. De nombreux ossements ont été retrouvés dans une soixantaine de grottes. Les animaux et les hommes occupaient des repaires distincts. Parures en ivoire de Gironde,  outils de  l’Age de bronze, collier en or de Saint-Laurs… Les objets témoignent des  techniques  et des savoirs artistiques de nos ancêtres.
Enfin, les murs d’une villa gallo-romaine exhibent des graffitis découverts à Périgueux, devant des trésors monétaires et des statues de divinités, dont un Mercure découvert à Montbazillac.

Si une partie des objets, comme le collier, provient des collections niortaises, nombre d’entre eux sont des prêts, explique Mathieu Bordes, attaché de conservation. Le musée d’Angoulême, celui d’Aquitaine,  le site-musée Vesunna à Périgueux, le musée archéologique de Saintes ou encore le musée Dobrée de Nantes se sont dessaisis quelques temps de ces trésors.
Avec cette exposition, qui accompagne les journées nationales de l’archéologie, la conservatrice dévoile son ambition : « Nous avons un réel besoin de sensibiliser à la fois la population et les tutelles à l’archéologie. Celle-ci est à nous tous. Elle permet de mieux nous connaître.
Or, sur le territoire de l’agglomération, de nombreuses fouilles ont eu lieu. Je souhaite interroger sur l’ensemble de ces fouilles et leur devenir. Et démontrer la richesse et la densité de ce territoire. »