:Penone et l'arbre : l'essence des lettres

Des premières œuvres de Giuseppe Penone, datées de 1968, jusqu’aux plus récentes, l’arbre a toujours occupé une place privilégiée comme support, matière et matrice de ses sculptures et dessins.

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Description

Des premières œuvres de Giuseppe Penone, datées de 1968, jusqu’aux plus récentes, l’arbre a toujours occupé une place privilégiée comme support, matière et matrice de ses sculptures et dessins.

Avec celui que l’artiste conçoit comme un « monument vivant, il entretient un dialogue ininterrompu dans une œuvre qui entrelace nature et nature humaine avec beaucoup de poésie et de sensualité.
De l’arbre des vertèbres (1996) à la peau des feuilles (2000) en passant par les poumons-feuilles de respirer l’ombre (2000) et la dépouille d’or sur épines d’acacia (2001-2002) jusqu’à la peau de cèdre (2002-2003), il file la métaphore entre homme et arbre, confronte son corps à cet autre être vivant et développe le thème de la croissance du végétal comme une allégorie de celle de l’humain, comparant notamment les cernes de croissance de l’arbre aux âges de la vie de l’homme.
Pratiquant un art d’accompagnement de la nature, Penone fait figure de découvreur ou de révélateur de formes et par son travail de sculpteur fait émerger l’arbre de la poutre, retrouve au cœur de l’objet manufacturé dénudé le tronc originel.
Et parce que cette quête repose sue un choix très méticuleux et réfléchi des matériaux, chaque fois retenu pour une raison et dans un but particuliers, nous aimerions approfondir , à l’occasion de cette conférence, la relation entre les arbres de Penone et la littérature et la géographie qui les inspirent.
Il s’agirait donc d’esquisser un « paysage » des essences retenues- laurier, cèdre, sapin, buis, myrte, olivier ou épines de rose-, qui de la Vallée des Merveilles à la Toscane, nous invitent aussi à un voyage au pays des histoires d’Apollon et Daphné ( extraites des Métamorphoses d’Ovide), du Canzoniere de Pétrarque, de L’Enfer de Dante, de la poésie des voyelles de Rimbaud ou des textes bibliques.

Conférencière : Camille Debrabant, Historienne de l’art et responsable du cabinet des Arts Graphiques de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris.

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