:S’engager pour les enfants du monde

L’association Amis des enfants du monde soutient des actions locales dans 14 pays pour l’éducation et la protection des enfants. Deux déléguées niortaises partent en mission ce mois-ci.

Publié le

L’association des Amis des enfants du monde (AEM) prèfére la discrétion à l’exposition médiatique.  Créée il y a 40 ans au Vietnam, elle comporte deux volets : organisation agréée pour l’adoption internationale, c’est aussi une structure consacrée à la protection et à l’éducation des enfants. L’organisation emploie deux permanents au niveau national et l’essentiel de son action repose sur un réseau de 450 délégués bénévoles en France, dont 14 dans le département. Les fonds proviennent des parrainages, de dons et du mécénat.

Le président de la région centre-ouest, Patrice Bohmert, indique qu’aujourd’hui, AEM soutient des programmes, nommés « Toits »,  menés par des ONG locales dans 14 pays  « Deux déléguées niortaises partent en mission début 2014 ». Rendez-vous est pris mi-décembre. Nicole Marchet se prépare à rencontrer, début février,  les quatre ONG indiennes que soutient AEM.

Engagée depuis plus de 20 ans dans l’association, c’est sa première mission à l’étranger. Tout comme pour Christine Charrier, qui partira à la fin du mois de février rencontrer quatre partenaires au Vietnam et au Cambodge.

Evaluer les actions sur place

Deux missions aux antipodes d’une virée touristique, précise le président : «Tous nos délégués sont formés à l’évaluation. Ils rendent compte au niveau national de l’emploi de l’argent sur place et portent un regard à la fois critique et bienveillant sur les actions ».  Nicole Marchet complète : « Nous allons contrôler 2013 et préparer le budget 2014 » Mais le rôle des bénévoles ne se limite pas à ce « devoir envers nos donateurs et parrains » : « Nos partenaires ont les compétences et le savoir-faire. Ils apprécient notre venue. Ils savent que nous sommes fidèles et sérieux. » 

Christine Charrier précise le fonctionnement d’AEM, basé sur le dialogue :
« En France, nous travaillons en équipe… Ce mode collaboratif est notre force. En mission, on examine aussi les besoins des partenaires locaux. On ne dit pas oui tout de suite. L’émotion fait alliance avec la raison. Nous ne sommes pas des urgentistes,  mais nous accompagnons au long cours. »

Scolariser les exclu(e)s en Inde
72 millions d’habitants vivent dans l’Etat du Tamil Nadu (« Le pays des Tamouls »), au sud du sous-continent. AEM y est présente depuis 1976.  « Nous irons dans des villages isolés, situés dans des terres arides où se trouvent des populations exclues du développement économique que connaît le pays.
Et aussi dans une structure scolaire d’un quartier défavorisé de Trichy» 
indique Nicole Marchet.

AEM a consacré 50 000 euros en 2013 au soutien d’une dizaine de programmes portés par quatre ONG locales : Sevai, Voice trust, Gramium et Care. Plus de 7200 enfants reçoivent une aide pour pouvoir aller à l’école. Certains d’entre eux sont handicapés et sont accueillis dans un centre spécifique.
La plupart appartiennent à la communauté des Dalit, une population traditionnellement considérée comme Intouchable, en butte aux discriminations.

Protéger les enfants des rues, au Cambodge et au Vietnam
AEM a commencé son action au Vietnam dans les années 70. Aujourd’hui, elle soutient avec plus de 12 000 euros deux associations qui scolarisent des enfants vivant dans les rues, seuls ou avec leur famille. Les parents sont aussi aidés financièrement pour que les enfants puissent aller à l’école.

Au Cambodge, pays très pauvre, les familles qui quittent la campagne pour Phnom Penh vivent dans une grande précarité et dans l’insécurité des rues.
Les enfants sont exposés à de multiples formes de violences. L’association soutient deux ONG avec un budget de 46 000 euros en 2012.
Elle finance le salaire de quatre enseignants, des écoles –dont une  pour enfants aveugles et une autre pour enfants sourds, ainsi que le fonctionnement de centres d’accueil et deux maisons familiales :
« On finance le salaire des femmes, la scolarité des enfants, les soins médicaux, la nourriture… » précise Christine Charrier.