:Profitons des jardins publics

Fleuris et ombragés, les parcs et jardins publics de la Ville de Niort sont tous en accès libre, 24 heures sur 24. Zoom sur quatre de ces plus beaux îlots de fraîcheur.

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Fleuris et ombragés, les parcs et jardins publics de la Ville de Niort sont tous en accès libre, 24 heures sur 24. Zoom sur quatre de ces plus beaux îlots de fraîcheur.

Le plus vaste : la Brèche

Inaugurés en 2013, primés l’année suivante au concours national des Victoires du Paysage, les Jardins de la Brèche offrent en plein centre-ville 4 hectares de nature, avec près de 800 arbres et arbustes et une immense pelouse. Depuis deux ans, les petits jardins thématiques qui bordent l’avenue Jacques-Bujault, changent. Conçus pour s’épanouir au soleil, ils doivent aujourd’hui s’accommoder de l’ombre que leur procurent les érables, devenus grands. Les jardiniers du service municipal Espaces verts et naturels ont donc entrepris d’y introduire de nouvelles plantes : Hamamélis, Daphnés odorants, Géraniums, Myosotis du Caucase ou encore Hortensias. Moins d’exubérance dans cette palette végétale, mais de très jolis feuillages et des floraisons délicates.

Le plus inattendu : le square Georges-Renon

Quand on passe en voiture avenue Louis-Pasteur, entre la rue Saint-Symphorien et l’avenue Saint-Jean d’Angély, on remarque à coup sûr le grand terrain de boules ombragé, qui fait penser aux places de village du sud de la France. Mais pour profiter pleinement du square Georges-Renon, il faut prendre le temps de s’arrêter et de s’engager à pied sur le cheminement. Les massifs soigneusement entretenus accueillent une large gamme de plantes d’intérêt horticole : des rosiers, des lis, des euphorbes, des Lins de Nouvelle-Zélande, mais aussi des palmiers qui donnent à ce lieu un exotisme auquel on ne s’attend pas.

Le plus bucolique : le parc Camille-Richard

Pénétrer dans le parc Camille-Richard, c’est se sentir aussitôt en dehors de la ville. Le jardin, aménagé à l’emplacement d’une ancienne carrière dans le quartier de Souché, s’étend sur 1,2 hectare. Il abrite trois arbres remarquables : un mûrier-platane et un noisetier tortueux de dimensions exceptionnelles, ainsi qu’un paulownia à double tronc. Un petit boisement isole le parc du voisinage. Pour l’étoffer, les jardiniers de la Ville ont planté cet hiver dans son prolongement 1 200 arbres et arbustes : Erables champêtres, Fusains d’Europe, Troènes…
La partie haute du jardin a été enrichie de 40 pieds de vigne, d’une quinzaine de fruitiers de variétés anciennes (pommiers, poiriers, pruniers, pêchers) et d’une cinquantaine d’arbustes à petits fruits. L’ensemble crée un verger rustique qui sera en libre cueillette. Une tonnelle en fer forgé y sera installée cet automne. Habillée de rosiers grimpants, elle renforcera l’atmosphère bucolique qui règne dans ce lieu à part.

Le plus ancien : le Jardin des Plantes

Créé au milieu du XIXe siècle, le Jardin des Plantes est l’héritier du jardin botanique qui se trouvait sur l’ancienne place d’armes du château et qui dépendait de l’Ecole Centrale, fermée en 1802. Il couvre 2 hectares et compte quelque 190 arbres. Sa succession de terrasses à flanc de coteau et ses éléments en rocaille, notamment les rambardes imitant le bois, lui donnent un charme tout particulier.
Au printemps dernier, les Jardiniers de la Ville ont réaménagé plusieurs espaces. En haut du jardin, une collection de yuccas, un figuier de Barbarie, des agaves adaptés ont trouvé leur place sur un talus abrupt exposé plein sud. Aux abords d’un petit bassin, l’ambiance est plus zen, avec notamment un palmier chanvre à trois troncs, des cycas, un orme nain. Près de la cascade, à l’ombre du grand marronnier, c’est une impression de luxuriance tropicale qui se dégage : fleurs imposantes, feuillage géant, bambous... Des écriteaux permettant d’identifier les différentes plantes seront prochainement scellés sur des bornes en pierre. Petit à petit, d’autres espaces seront réinvestis.

Bon sens

Faut-il rappeler que la cueillette des fleurs et l’arrachage des plantes sont interdits dans les jardins publics, ronds-points et autres espaces verts, que les chiens doivent être tenus en laisse dans les parcs et que leurs déjections doivent être ramassées ? Incivilités, dégradations et vols de plantes nuisent à la qualité et à la beauté des lieux. C’est aussi un manque de respect pour le travail réalisé par les jardiniers et un préjudice financier pour la Ville.

Résistance à la sécheresse

De plus en plus, le service des Espaces verts et naturels choisit des espèces et de variétés résistantes à la sécheresse.

  • Sur le rond-point Rhin et Danube (devant le petit Leclerc), sedums, anémanthèles et Euphorbes des Baléares s’épanouissent en se passant totalement d’arrosage.
  • Sur le rond-point des rues Saint-Jean-d’Angély et Jean-Jaurès (entrée de l’ancien hôpital), Carex, Agapanthes et Sauges ne réclament que très peu d’eau pour se développer.
  • Certaines annuelles réussissent à germer en ayant été arrosées juste une fois, au moment du semis. C’est le cas par exemple des Bleuets, Cosmos et Pavots de Californie. Nous aurions tort de nous en priver !