:Portrait : Olivier Goussard

Notre territoire est plus connu pour ses barques que pour les piolets. Il y existe néanmoins de vrais professionnels de la grimpe. Petite conversation en cordée avec Olivier Goussard au pied de la Verticale à l’Acclameur, un des plus grands murs d’escalade de France.

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Notre territoire est plus connu pour ses barques que pour les piolets. Il y existe néanmoins de vrais professionnels de la grimpe. Petite conversation en cordée avec Olivier Goussard au pied de la Verticale à l’Acclameur, un des plus grands murs d’escalade de France. 

Niortais et pexinois revendiqué, Olivier Goussard est le président du club alpin des Sèvres. Employé de banque dans le civil, il se métamorphose en baroudeur pour ses passions. Le quinqua actif a plus d’un baudrier dans son sac puisqu’il est encadrant alpinisme mais peut aussi vous former au ski, à la randonnée en plaine ou sur neige, à la raquette ou bien à l’escalade. Il est aussi instructeur en nivologie, comprenez l’étude de la neige et le risque d’avalanches, ce qui est une sécurité en plus en cas de sorties. Une palette de sensations très large à retrouver en extérieur car de nombreuses excursions sont organisées par le club, 2 à 3 fois par mois. Les groupes peuvent ainsi se frotter à la nature, des calanques aux montagnes hexagonales mais aussi ailleurs dans le monde. « Nous sommes partis en Norvège il y a peu. Nature sublime, paysages incroyables. L’impression d’être sur une autre planète. »

La Verticale pour toucher les étoiles

Actif utilisateur de la Verticale à l’Acclameur, l’homme ne tarit pas d’éloges sur l’équipement : « La Ville de Niort possède une structure qui n’a pas d’équivalent dans les autres communes proches comme La Rochelle ou Poitiers. C’est un véritable luxe pour tout grimpeur, débutant comme aguerri. Nous pouvons préparer nos sorties, former nos 80 adhérents en conditions quasi réelles. De plus, le personnel présent sur place est formé et professionnel. C’est notre port d’attache ! »  Il faut avouer que les chiffres du mur peuvent donner le vertige, même à un ascensionniste professionnel : 1000 m2 de surface grimpable, 16 mètres de hauteur pour 90 voies praticables. 

Sa passion de la montagne, il la tient de son père qui, très tôt, l’emmena en randos. Attrait pour l’effort physique, curiosité pour la nature qui l’entoure, le jeune impétrant s’est transformé d’années en années, en arpenteur chevronné des pentes et en instructeur respecté : « J’aime l’idée d’être un passeur de techniques. Pour moi, l’apprentissage doit rendre autonome. De formé à formateur, il n’y a qu’un pas. Cela n’est pas une histoire d’âge (pour la petite histoire, un couple d’adhérents dépassent les 140 ans à eux deux…) mais plutôt de volonté et d’une bonne condition physique. »

Un roi qui prépare déjà une future expédition dans une autre royaume en mer du Groenland à Spizberg en ski Pulca (sorte de traineau tiré par une personne). De nouvelles aventures à suivre.

« Le sommet, c’est juste la cerise sur le gâteau et c’est la moitié du voyage. Il ne faut pas oublier tout ce qui accompagne la montée comme la beauté de la nature, la camaraderie et la convivialité qui s’installe dans un groupe qui affronte les mêmes difficultés. Je ne peux pas expliquer le pourquoi de ma passion, je peux juste évoquer la vue incroyable que j’ai lorsque je sors de ma tente et que la nature m’offre ce qu’elle a de plus beau. Là je me sens le roi du monde et même le roi des mondes. »

 

  • Pour en savoir plus : clubalpindessevres.ffcam.fr