:Noémie Héraud, première héroïne de son film

La jeune cinéaste Noémie Héraud est rentrée à Niort cet été, pour préparer son court-métrage « Mélusine ». Nous pouvons tous participer à son financement, via le principe du crowdfunding.

Publié le

La jeune cinéaste Noémie Héraud est rentrée à Niort cet été, pour préparer son court-métrage « Mélusine ». Nous pouvons tous participer à son financement, via le principe du crowdfunding.

Manifestement, cette jeune niortaise d’origine, installée à Paris depuis deux ans, semble savoir ce qu’elle veut. Son été, Noémie Héraud le consacre en partie à la préparation de son premier projet de film : « Mélusine ». Un court-métrage d’une vingtaine de minutes, inspiré de la légende de la célèbre fée, tourné pendant une semaine début septembre à Niort, Coulonges, Mursay… Les repérages continus.

Mélusine est remise au goût du jour. Le scénario suit l'arborescence du mythe, mais son interprétation est rock et urbaine. Le pitch : Charles traîne avec un gang. Un soir il tue son frère accidentellement. Mélusine va l'aider en échange de sa loyauté. Mais Charles va rompre le pacte...

Le principe du mécénat
Pour parvenir à boucler son budget, Noémie a lancé une souscription, de type crowdfunding, via le site touscoprod.fr. Chacun peut abonder à partir d'un euro. "Ça fonctionne sur le principe du mécénat. Nous comptons sur la cinéphilie des gens et leur générosité", explique la réalisatrice. Toutes sortes d’avantages et autres cadeaux sont prévus en contrepartie pour les donnateurs.

Encore 3 000 euros
Le financement, lancé début juin, a déjà permis de réunir 4000 euros ; « il reste un mois (d’ici la fin juillet) pour rassembler les derniers 3000 euros. » Le budget total, évalué entre 15 000 et 20 000 euros a déjà bénéficié du soutien de trois facs parisiennes à hauteur de 7 000 euros. Pas mal.
Cela tient sans doute à la force de persuasion et à la passion de cette réalisatrice de 22 ans, capable d’entraîner derrière elle une équipe technique de plus de vingt personnes, tous bénévoles sur le projet. Certains sont de Paris, d’autres de notre région. Quelques comédiens locaux seront dans la distribution.
Pour en savoir plus sur le film : pitch, personnages, vidéo de présentation

Avec Alain Resnais
Encore plongée dans les études à Paris - en Master 2 de cinéma - Noémie affiche déjà une belle carte de visite. En 2011, supportant mal de devoir rester sur les bancs de la fac, elle propose ses services en tant que stagiaire à une petite boîte de production. On dit que la chance sourit aux audacieux : elle se retrouve dans le rôle de 3e assistante mise en scène pour « Vous n’avez encore rien vu » d’Alain Resnais. « Un homme très doux, très sympathique mais qui sait exactement ce qu’il veut. » Elle n’a pas accès au plateau, « les rôles sont très compartimentés sur un tournage, il y a une hiérarchie à respecter », mais s’occupe de préparer les comédiens. Et pas des moindres : Sabine Azéma, Pierre Arditi, Mathieu Amalric, Lambert Wilson… « Idéal pour se défaire des clichés ». L’aventure dure deux mois.

L’Ecume des jours
En 2012 elle remet ça pendant six mois pour « L’Ecume des jours » de Michel Gondry. « J’étais assistante de la directrice de casting. Je l'aidais à caster les figurants et les petits rôles et à les accompagner sur le plateau. » Puis elle enchaîne, toujours pour les castings, avec « Joséphine » d’Agnès Obadia (Sorti le 19 juin) et « Folie Bergère » de Marc Fitoussi, avec Isabelle Huppert et Jean-Pierre Darroussin, (bientôt en salle).

Assistante mise en scène
Noémie fait son chemin, construit son réseau dans le milieu et a parfaitement identifié son objectif dans la famille du cinéma. « Mon but est de devenir assistante mise en scène. Un métier dont le potentiel créatif est méconnu. Il consiste à soutenir un projet, d’aider le réal à accoucher de son idée. Mon mémoire porte sur le sujet. Plus tard je continuerai à tourner des courts-métrages mais quand cette activité principale me laissera du temps. »

(Le 8 juillet 2013)

 

Actualités en relation