Originaire des Ardennes, une terre de légendes, Hélène Arnaud a fait son nid des Deux-Sèvres en général et de la Gâtine en particulier. Solidement implantée depuis quelques décennies à Niort avec le théâtre de l’Esquif, elle prêche la bonne parole de théâtre populaire partout où elle le peut. Petite causerie sur une embarcation légère.
Enfant du théâtre public, Hélène Arnaud s’est formée à Reims avant de tomber amoureuse de la Gâtine, pays de veillées. C’est ici, entre Parthenay et Niort, qu’elle s’est accomplie. Avec à son actif, une soixantaine de créations, Hélène Arnaud peut se montrer intarissable sur sa vocation. Militante de la cause artistique pour tous, elle envisage la scène comme un acte citoyen et de service public ou plutôt des publics. Car ils sont différents selon les salles, les lieux et les pièces, de théâtre évidement… Aller au théâtre ou le laisser venir à vous c’est le fil d’Ariane qu’elle tient d’une main ferme depuis toujours.
Co-fondatrice en 2001 avec Julien Pérignon du théâtre de l’Esquif, basé à Niort, Hélène impose un style, celui d’un théâtre pluriel et inclusif qui mêle adroitement musique, verbe et jeux d’ombres et de lumière. Une technique qui sur scène peut s’avérer délicate (les techniciens qui l’accompagnent pourraient en témoigner) mais qui donne sa patte à sa créatrice. Le Phoque de Weddell, sa dernière création qui a été présentée au Moulin du Roc, en est l’illustration parfaite. L’histoire de Max, originaire lui aussi des Ardennes, qui entame un voyage initiatique en Antarctique. Une quête pour se trouver que l’autrice a elle-même accompli avant d’écrire la pièce. D’Ushuaia au passage de Drake jusqu’au continent blanc, Hélène a rempli son imaginaire et en est revenu avec une pièce originale dont le succès de se dément pas.
Exploratrice et aventurière, elle l’est devenue en esprit et en actes dès l’enfance. Elle se souvient encore d’un papa auteur de théâtre toujours actif dont elle entend encore le subtil bruit de la plume du stylo sur les feuilles posées sur son bureau. La maman, quant à elle, était une féministe avant l’heure et pratiquait de multiples sports avec l’adrénaline comme moteur : rallye, escalade…
Bon sang ne saurait mentir me direz-vous !