3 questions à Jérôme Baloge.


Maire de Niort et Président de Niort Agglo.

Quelles intentions vous ont motivé à adhérer dès 2018 au dispositif Action Coeur de Ville ?
Jérôme Baloge. La Ville de Niort a été retenue parmi les premières villes en 2018. C’était une reconnaissance d'un travail déjà débuté. C'était aussi un premier geste fort envoyé par l’État aux villes moyennes depuis longtemps. Notre engagement dans le dispositif Action Coeur de Ville a très vite permis à la Ville et à l’Agglomération d’identifier dix premières actions comme le programme de requalifi- cation du parc immobilier ancien, la galerie Hugo, le Passage du Commerce, le technopôle numérique Niort Tech, Port Boinot, entre autres…
Si ces projets étaient déjà sur les rails, Action Coeur de Ville a permis de garantir le soutien de l’État et des partenaires comme la Banque des Territoires, Action logement, les Chambres consulaires, l’Établissement public foncier, etc.

Quels sont les effets du programme Action Coeur de Ville ?
Jérôme Baloge. Le programme a favorisé le lancement rapide d’une cinquantaine d’opérations dans des domaines liés à l'adaptation au changement climatique, l’urbanisation verte, le déploiement du parc naturel urbain, le renouveau de centre-ville ou de très beaux projets qui vont débuter comme le réaménagement de la place Denfert-Rochereau, l'amélioration du cadre de vie et de l'habitat Colline Saint-André. Le dispositif Action Coeur de Ville a aussi offert une visibilité à notre territoire. Niort est désormais très souvent citée en exemple pour ses projets favorisant le retour de la nature en ville, la protection de la biodiversité et la réussite de la reconversion d’une friche industrielle.

Quelles sont les prochaines étapes d’Action Coeur de ville ?
Jérôme Baloge. Le programme va s'élargir. Nous avons quatre grandes orientations : le développement de l’enseignement supérieur, le projet Gare Niort-Atlantique, la poursuite de la renaturation et la qualification des entrées de ville. Concernant l’enseignement supérieur, nous poursuivons notre dynamique d’installation en centre-ville avec la confirmation du site Du Guesclin comme lieu d’accueil pour les étudiants, le CNAM et la réhabilitation de l’ex-IUFM. D’ici 2029, nous aurons besoin de près de 13 000 mètres carrés supplémentaires en veillant à garantir la sobriété foncière. Bien entendu, ce développement de l’enseignement supérieur implique aussi la réalisation d’une offre de logement diversifiée à loyers abordables pour accueillir étudiants et professeurs avec un besoin identifié de 400 à 500 logements d’ici 2027. Nous travaillons à la création de nouveaux services associés en matière de restauration, de ville étudiante et de loisirs. Nous confirmons aussi nos objectifs de renaturation de la ville en poursuivant la mise en valeur du parc naturel urbain avec, par exemple, le réaménagement du boulevard Main qui doit être un prolongement de Port Boinot et aussi le trait d’union avec la rue Baugier. Une des autres prochaines grandes étapes sera la Gare Niort-Atlantique dont la concertation s’est achevée fin janvier. Ce projet d’envergure permettra une restructuration des espaces, avec une part du végétal en continuité de la place de la Brèche. Il favorisera les accès au Pôle d’échange multimodal et contribuera à la valorisation de la gare, porte d’entrée majeure du territoire qui fera le lien entre les quartiers. Enfin, il s’agit de valoriser nos entrées de ville. C’est ainsi qu’avec l’Agglomération, nous participons au concours Europan. Plusieurs équipes d’urbanistes, architectes et paysagistes européens ont répondu pour nous accompagner. Trois d’entre elles ont été retenues au début du mois de février. C’est un projet à envisager sur le temps long dont nous reparlerons.