Le faucoun pèlerin s’implante à Niort.

ENVIRONNEMENT


Pour faire fuir les étourneaux et rétablir l’équilibre de l’écosystème, la ville de Niort installe des nichoirs à faucons pèlerins.
Une première plateforme a été implantée en septembre en haut du clocher de l’église Saint- Hilaire, une deuxième doit être installée à l’église Saint André. L’opération est menée en concertation avec le groupe ornithologique des Deux Sèvres (GODS) et avec l’accord de l’unité départementale de l’architecture et du patrimoine. L’objectif est de tenter de réintroduire des faucons pèlerins en ville, afin de lutter contre la trop forte présence des étourneaux, source de nuisances. À l’automne et au printemps, ils sont des milliers à se rassembler au coucher du soleil dans les arbres de l’esplanade de la République. Les étourneaux créent une gêne sonore, mais aussi olfactive. En cause : leurs déjections, qui posent de surcroît un vrai problème de propreté. Très corrosives, elles endommagent le mobilier urbain et les véhicules, souillent les terrasses des cafés, rendent les trottoirs glissants. Le service communal d’hygiène et de santé lance régulièrement des campagnes d‘effarouchement : diffusion des cris des prédateurs naturels ou intervention de fauconniers. Aujourd’hui, c’est une solution durable qui est recherchée pour réguler ces populations. En aménageant des sites de nidification pour le faucon pèlerin qui se nourrit exclusivement d’oiseaux de petite et moyenne tailles, la ville espère rétablir l’équilibre de l’écosystème. Avec cette expérimentation, elle participe aussi à la préservation de la biodiversité. Depuis 1972, le faucon pèlerin figure sur la liste des espèces protégées. Mais au vingtième siècle, il a frôlé l’extinction. Ces dernières années, sa présence a été repérée à plusieurs reprises à Niort. Le rapace a laissé des traces de son passage dans différents clochers. Il utilise ces points hauts comme postes de chasse, mais n’y niche pas encore. Début septembre, une chargée d’études du GODS en a aperçu un, perché à Saint André, et a réussi à le photographier. Si vous aussi vous voulez avoir la chance d’observer ces magnifiques oiseaux, munissez-vous d’une paire de jumelles, d’un peu de patience et levez les yeux !