La nature d’abord !

Espaces naturels.
Par Jean-Philippe Bequet.

Les confinements successifs ont permis à la végétation de reprendre ses droits dans les espaces naturels de la ville, invitant cette dernière à reconsidérer ses plans de gestion.

Le service Jardins et Espaces naturels gère et entretient 400 ha d’espaces verts et naturels dans lesquels règne une grande diversité de faune et de flore. Depuis un an, une intervention moindre sur le terrain a permis d’engager une nouvelle réflexion sur les plans de gestion des espaces verts. Des priorités et une répartition logique et équitable entre intérêts humains et naturels ont été définies.

Des orchidées au Clou-Bouchet.
Entre mars et avril 2020, la Ville est très peu intervenue sur ses espaces verts. Des scènes intéressantes sont alors apparues alors que le printemps réveillait la nature. Sur de nombreux sites, des plantes jusqu’alors invisibles sont apparues, notamment des variétés d’orchidées sauvages au Clou-Bouchet, effacées par les tontes trop fréquentes, ainsi que les champs de pâquerettes sur les pelouses formant un nouveau cadre bucolique.

Plus de nature dans la ville.
À la lumière de ces observations, le service espaces naturels a élaboré de nouvelles stratégies de gestion des sites dont elle assure l’entretien.
Elle les a classés selon leur intérêt écologique, leur fréquentation et leur situation :

  • Les espaces verts emblématiques de la ville comme les Jardins de la Brèche, Port Boinot, les secteurs plus larges de fleurissement qui accompagnent les bâtiments publics nécessitent des interventions fréquentes.
  • Les espaces “paysagers” viennent le plus souvent accompagner l’habitat (lotissements, rue et avenues…). La fréquentation humaine y est moindre, mais de proximité. Leur gestion est plus espacée avec des espaces laissés en prairies et fauchés quatre fois dans l’année.
  • Les espaces extensifs ou naturels, sont plutôt grands, en accompagnement de voirie, avec peu de fréquentation humaine. On les retrouve, par exemple, au Clou-Bouchet, aux abords des boulevards Tardy et de l’Atlantique, de la rue Henri-Sellier… La Ville y laisse libre la pousse de l’herbe et de la végétation arbustive en n’intervenant que sur les lieux de passages et les aires de jeux. L’idée est de retrouver les cycles naturels, de laisser libre cours à la biodiversité, sans pour autant donner l’impression d’abandon.
  • Les espaces naturels à enjeux écologiques, comme le marais de Galuchet, le bois de la Roussille, les prairies sèches de l’aérodrome, où l’humain est peu présent. Ils ne voient d’interventions que dans l’intérêt de la faune et de la flore pour laisser la nature s’y développer, là où les espèces sont rares, à protéger, à préserver. On ne fauche que quand elles se sont reproduites.

Ces modes et plans de gestion différenciés selon les espaces permettent de favoriser le développement de la nature dans chaque quartier.