4 questions à Phytolab.


Agence de paysage et d’environnement.

Niort il y a 5 ans, quand vous décidez de répondre au concours d’aménagement de port boinot lancé par la ville, qu’est-ce qui vous séduit dans le programme ?

Matthieu Théaudin, designer et paysagiste concepteur. Le rapport à la ville, à son histoire, et le rapport à l’eau, avec la présence de la Sèvre canalisée et de la Sèvre sauvage. On a tout de suite vu que le projet pouvait donner une dimension nouvelle à Niort, qu’il pouvait lui permettre d’élargir son centre-ville, mais aussi de retrouver un port actif, de se reconnecter avec son territoire, avec le Marais poitevin.

Quels est selon vous le principal atout du site ?

Matthieu Théaudin. Le lien bâti/nature. Il est souligné par les axes de composition est-ouest, nord-sud que nous avons choisis dès le départ. Le premier va du centre-ville à la cale du port. Le second relie l’entrée historique du boulevard Main à la Sèvre sauvage. Et le bâtiment qui fait la connexion entre les deux axes, c’est le Séchoir. Ce travail de composition a été très important. Il a amené des évidences pour le dessin des différents jardins, même s’il a fallu faire avec l’existant, comme par exemple traverser un des hangars ou intégrer des arbres dans un ponton.

Aujourd’hui, quels sont vos endroits préférés, ceux qui vous rendent le plus fier ?

Matthieu Théaudin. Il y en a beaucoup... Là où j’aime me poser, c’est sous le préau de la serre. La proximité de la berge douce et des bassins botaniques qui rassemblent toute une collection de plantes du voyage invite à la contemplation. L’autre endroit que j’apprécie plus particulièrement, c’est le Jardin du marais mouillé, avec son cheminement de passerelles qui fait la liaison entre les Ponts Main et le coeur du site. Cette déambulation apporte une vraie valeur ajoutée au projet. Sa conception a été assez complexe techniquement. Les arbres qui ont été plantés vont se développer assez rapidement et amèneront énormément de fraîcheur.

Il reste un jardin à aménager : le jardin des escales, face aux gradins du bief. à quoi va-t-il ressembler ?

Matthieu Théaudin. L’idée, c’est que cette pointe, aujourd’hui enclavée, devienne un jardin terrasse de la Fabrique, un lieu très ouvert, connecté au site et au boulevard Main.

En chiffres.

  • 25 000 m2 RÉAMÉNAGÉS.
  • 6 700 m2 ENGAZONNÉ.
  • + de 150 ESPÈCES VÉGÉTALES PLANTÉES.
  • 128 ARBRES.
  • 15 ESSENCES DIFFÉRENTES.
  • 1 672 ARBUSTES.
  • 9 899 VIVACES.
  • 1 800 BULBES.
  • 480 m2  DE PLANTES MÉDITERRANÉENNES ET EXOTIQUES SOUS LA SERRE DES VOYAGEURS (+ DE 1000 PLANTES).
  • 180 m2 DE BASSINS BOTANIQUES (150 VÉGÉTAUX).
  • 330 mètre linéaire DE PASSERELLES.
  • 260 mètre linéaire DE CONCHES DANS LE JARDIN DU MARAIS MOUILLÉ.
  • 60 mètre linéaire DE BERGE NATURELLE RÉAMÉNAGÉE.
  • 8 JEUX D’EAU.
  • 2 BORNES FONTAINES.
  • 87 ARCEAUX VÉLOS.