Niort énergie nouvelle.

Démocratie en souffrance.

Un fonctionnement démocratique idéalisé nous incite à imaginer des assemblées, des élus débattant en toute connaissance de cause, ouverts au débat et au compromis, à des amendements, avant un vote final conforme à la règle de la majorité. La réalité est différente à Niort. Le conseil municipal est une chambre d’enregistrement de choix débattus ailleurs. Les élus sont informés sous la forme d’un pavé de 800 à 1500 pages distribué 5 jours avant le conseil. Si le règlement intérieur autorise un groupe municipal comme le nôtre à déposer des projets de délibération, cela ne s’applique pas, car le maire, maître de son ordre du jour, refuse systématiquement depuis deux ans l’inscription de tous nos projets de délibération. Reste la question dite orale, que nous utilisons et à laquelle le maire est tenu de répondre, mais ne donne lieu à aucun débat.
Par ailleurs, sauf faveur particulière, un membre du conseil n’a qu’un accès limité aux informations sur les tenants d’une décision. Nous assistons à un verrouillage de l’information qui se traduit aussi par des pressions sur le personnel municipal, pour éliminer toute information factuelle susceptible de contredire la communication dominante.
Pas nouveau, direz-vous ? Absence de transparence, refus de l’écoute et du compromis, pression d’autocensure sont caractéristiques de nos institutions françaises verticales et deviennent un mode de gestion courant. Toutefois le désintérêt croissant des citoyens pour la chose publique ne nous parait pas étranger à ces pratiques. Il est urgent de réformer : cela passera par la loi et la Constitution, mais aussi par un changement des comportements des élus qui détiennent le pouvoir.

 

Les élus de Niort Énergie Nouvelle: François Gibert, Cathy Girardin, Sébastien Mathieu et Véronique Bonnet-Leclerc.
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