L’amitié pour rompre la solitude.

CCAS.
Par Magali Tardé.

Pour favoriser le lien social et lutter contre la détresse morale due à l’isolement des personnes âgées, le CCAS a mis en place un réseau fraternel basé sur le volontariat.

Toutes les semaines, à raison d’une heure par semaine, Isabelle rend visite à Michèle. Un rendez-vous très attendu de part et d’autre, car au fil de leurs rencontres, elles ont noué de réels liens d’amitié. “Nous pourrions faire des jeux ou aller nous promener, mais nous ne faisons bien souvent que parler, car nous avons toujours tant de choses à nous dire !”, s’exclame Michèle, tandis que son amie complète : “Michèle a eu une vie si riche, qu’être avec elle, c’est comme faire des voyages dans de beaux paysages.” C’est justement l’envie de rencontrer l’autre qui a décidé Isabelle à s’inscrire dans le réseau fraternel créé en 2018 par le Centre communal d’action sociale. Celui-ci compte actuellement 40 bénévoles qui visitent régulièrement 45 séniors, avec pour seule mission de leur tenir compagnie et leur apporter un peu de chaleur humaine. Une formation de trois jours leur est proposée pour mieux appréhender leur mission. Par ailleurs, des réunions régulières sont organisées au CCAS pour échanger sur ce qu'il se passe pendant les visites et éventuellement recueillir des informations utiles. Pour l'heure, 24 personnes sont en attente d’appels téléphoniques et de visites lorsque cela sera possible.

Si vous souhaitez rejoindre le réseau : 05 49 78 72 73 et 07 86 61 02 52 (CCAS - Aurélie Chevallier).

3 QUESTIONS À LYDIA ZANATTA.

CONSEILLÈRE MUNICIPALE DÉLÉGUÉE À LA LUTTE CONTRE L'ISOLEMENT ET AU DÉVELOPPEMENT DE LA FRATERNITÉ, UNE NOUVELLE DÉLÉGATION CRÉÉE AU SEIN DE L’ASSEMBLÉE MUNICIPALE.

POURQUOI AVOIR CRÉÉ CETTE NOUVELLE DÉLÉGATION ?
Lydia Zanatta. La crise sanitaire nous montre à quel point la lutte contre l'isolement est un enjeu de société. Renforcer la lutte contre les individualismes et promouvoir le respect de la solidarité est, d’ailleurs, l'un des 17 objectifs de Niort Durable 2030. Nous allons encourager les initiatives qui vont dans ce sens dans le cadre de la politique sociale de la Ville dont le CCAS est le fer de lance. La Ville le finance à plus de 5 millions d'euros.

QUELS SONT LES OBJECTIFS DE LA VILLE ?
Lydia Zanatta. Nous allons d'abord développer le réseau fraternel qui permet l'expression de la solidarité dans un cadre sécurisant pour les bénévoles et les bénéficiaires. Il nous faut gonfler notre équipe de bénévoles, mais aussi mieux identifier les personnes en situation d'isolement. Nous allons travailler en transversalité avec d'autres délégations. Par ailleurs, l’isolement peut avoir plusieurs visages et nous allons prendre en compte toutes ses formes.

EST-CE QUE LES VISITES DANS LE CADRE DU RÉSEAU FRATERNEL CONTINUENT PENDANT CETTE PÉRIODE DE CRISE ?
Lydia Zanatta. Grâce aux professionnels qui gravitent autour de ces bénéficiaires, le réseau du CCAS accompagne, rassure et agit. Les bénévoles du réseau fraternel y ont un rôle de sentinelles qui peuvent alerter en cas de dégradation psychologique notamment. Pendant les périodes de confinement, les visites physiques sont temporairement suspendues, mais la convivialité et l’écoute demeurent et les contacts perdurent notamment grâce au téléphone.