Le navigateur niortais Luc Giros au départ de la Mini Transat 2017

Dans le grand bain Par Thomas Manse. Photo : Emmanuelle Brisson

Luc Giros, 28 ans, a un projet un peu fou : participer à la Mini Transat 2017. Cette course en solitaire s’étire sur un parcours de 4 050 miles nautiques, à bord des plus petits voiliers de course au large (6,50 m de long). L’exercice est particulier, avec des moyens techniques réduits et l’interdiction de toute communication extérieure. Un retour aux fondamentaux de la voile. Rencontre avec un jeune homme décidé. Mordu de voile depuis ses plus jeunes années, après sa rencontre avec les côtes bretonnes, Luc n’a depuis jamais lâché la barre. Après une formation commerciale en nautisme, il participe à sa première transat en convoyant un bateau de Boston à Grandville avec trois autres navigateurs : “Une très bonne expérience, mais un manque de sensations. De là m’est venue l’idée d’une traversée en solitaire pour faire le plein d’émotions. Une idée fixe et un challenge personnel.” les traits tirés. Depuis le début de l’aventure, il consacre toute son énergie à boucler son budget de 60 000 € (déjà 35 000 récoltés) : “Comme sur l’eau, je suis en solitaire pour démarcher. Cela est très énergivore, mais mes amis, ma femme ou mes sponsors sont là pour me regonfler à bloc ! Je travaille actuellement sur la mise en place d’un financement participatif. La moitié de la somme récoltée sera reversée à l’association « Un hôpital pour les enfants » dont l’objectif est d’améliorer l’accueil et les conditions d’hospitalisation des enfants et adolescents du CHRU de Poitiers.” Salarié chez Poujoulat (qui lui a autorisé un aménagement d’horaires), Luc s’entraîne à La Rochelle afin de maitriser au mieux les manoeuvres de base et concentrer toute son énergie, lors de la course, sur tout ce qui nécessitera une vigilance accrue : météo, route, autres bateaux… La Mini n’est pas une sinécure, car le marin est seul et sans assistance. Cette course est aussi l’antichambre de grandes comme le Vendée Globe ou la Course du Figaro où de grands navigateurs ont débuté leur carrière. Néanmoins, Luc garde la main froide : “Je ne me mets aucune pression. Je suis compétiteur, mais c’est le challenge personnel qui me stimule. En suis-je capable ?” Le 1er octobre, la course emmènera le jeune Niortais de La Rochelle à Las Palmas de Canaria pour une première phase de navigation de sept jours environ et l’espérance de longues glissades le long des côtes portugaises. Quinze jours après, direction Le Marin, en Martinique, pour une deuxième phase de 15 à 20 jours, si les alizés sont cléments. Ils seront 84 “ministes” à prendre le départ : hommes, femmes, jeunes et moins jeunes : “Nous sommes assez proches et formons une équipe assez complice. Compétiteurs et amis, loin des enjeux financiers des grandes courses. Nous avons le même rêve et dépensons notre énergie et souvent nos propres deniers pour le réaliser.” Un rêve qu’on lui souhaite fait d’eau salée, de vents cléments et de victoire éclatante.  

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Portrait chinois
Une épave ? La Licorne (Tintin).
Un héros ? Éric le Rouge (fils adoptif de Barbe Rouge).
Un élément de bateau ? Spinnaker.