La dette en baisse

Finances publiques Par Jean-Philippe Béquet

Depuis 2015, la Ville a engagé une politique de soutenabilité de sa dette en adéquation avec ses capacités de remboursements.

Ainsi, l’encours de la dette, qui avait atteint son apogée en 2014 avec 89,94 millions d'euros (dont 80,87 millions d'euros pour le budget principal et 9,07 millions d'euros pour le budget annexe stationnement), a commencé à diminuer dès l’année suivante. Cette évolution s’est confirmée en 2016 avec un encours de dette se situant à 81,59 millions d'euros (dont 73,04 millions d'euros pour le budget principal et 8,55 millions d'euros pour le budget annexe stationnement). Soit une baisse de plus de 8 millions d'euros depuis 2014. Cette diminution est due à la volonté de la municipalité de redresser la situation financière de la collectivité. Plusieurs leviers ont été actionnés en ce sens, notamment une politique d’économies dans les dépenses de fonctionnement, ainsi que la renégociation du volume de la dette contractée auprès de divers établissements prêteurs. La Ville a également pu profiter d’une conjoncture favorable avec des taux particulièrement bas qui permettent d’alléger au maximum les charges d’intérêts. En limitant ses remboursements, la Ville augmente sa capacité d’autofinancement (CAF) nette, ce qui lui permettra, le moment venu, de mieux financer ses grands projets, en particulier Port Boinot. Rappelons que, contrairement à l’État, les collectivités n’empruntent jamais pour financer leurs dépenses courantes, mais exclusivement pour investir. Alors qu’en 2008 l’encours de la dette par habitant était, à Niort, nettement inférieur à celui des autres villes françaises de même strate, celui-ci n’a cessé d’augmenter, dépassant cette barre symbolique en 2012 (1 325 euros par habitant pour 1 238 euros par habitant pour les villes de même strate), jusqu’à atteindre son maximum en 2014 (1 346 euros par habitant). On constate une baisse dès 2015 avec un endettement descendu à 1 287 euros par habitant (pour 1 335 euros par habitant pour les villes de même strate). À noter que, classés A1 dans la charte Gissler, tous les emprunts souscrits par la Ville sont classifiés sans risque. Aucun d’entre eux n’est donc structuré et encore moins toxique.

Le chiffre
8 Millions d'euros : la baisse de la dette depuis 2014