:Aux apprentis les mains vertes

Le centre de formation des apprentis agricoles partage ses équipements avec le lycée horticole pexinois. Rencontre.

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Le centre de formation des apprentis agricoles partage ses équipements avec le lycée horticole pexinois. Rencontre.

« C’est un choix réfléchi. Il faut être prêt à devenir salarié. Mais une fois qu’ils y sont, très peu d’apprentis reviennent en arrière ». C’est Béatrice Avril qui parle, responsable de l’enseignement sur le site niortais du Centre départemental de formation des apprentis (CDFA). L’établissement compte trois antennes : à Melle, Bressuire et à la même adresse que le lycée horticole de Sainte-Pezenne, avec qui il partage les équipements.
A quelques hectomètres de là, sur la pépinière de Chantemerle, Axel, Quentin et Charlotte sont en pleine séance d’atelier pratique. Agés de 16 à 19 ans, ils ont tous les trois en commun de vraiment savoir ce qu’ils veulent faire de leur vie professionnelle.

90 apprentis, surtout des garçons
Charlotte est dans la filière travaux des productions horticoles. Elle travaille en alternance pour une entreprise de l’Ile de Ré. Son objectif - après le brevet professionnel (BP), un diplôme de niveau 4 comme le Bac - monter sa propre entreprise de production de fleurs. « L’horticulture demande un travail minutieux qui peut bien convenir aux filles. Mais nous avons du mal à les attirer. Sur nos 90 apprentis, 80% sont des garçons. » Axel et Quentin ont choisi l’autre filière niortaise : le BPA aménagement paysager, « elle est dominante dans notre établissement, sans doute parce qu’elle paraît a priori plus valorisante, fait appel à l’esprit créatif, remarque Béatrice Avril.

Un avenir tout tracé
L’avenir professionnel des deux garçons semble pavé de certitudes. Actuellement dans la même classe de 2e année de BPA, ils signeront un CDI avec l’entreprise qui les emploie en alternance, à l’issue du BP, dans deux ans. « L’école ne me convenait pas. Au lycée on ne fait que des stages, explique Axel. Je préfère vraiment pratiquer mon métier tous les jours. C’est concret. » Ici, pas de cours magistraux, avec un prof qui dicte son savoir aux élèves. « On inverse les choses, en partant du pratique, de l’expérience sur le terrain, pour théoriser ensuite », précise la responsable pédagogique.
Le cursus de l’apprentissage est accessible aux 15-26 ans. L’enseignement est gratuit « Beaucoup nous rejoignent après un Bac ou une Licence. L’époque où l’apprentissage était réservé à une certaine classe de métiers est révolue. Aujourd’hui, par ce cursus, on peut bien sûr atteindre des postes à responsabilités dans l’entreprise. Les apprentis y sont appréciés ».

Tous renseignements au 05 49 73 95 52.

(Le 4 avril 2014)

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