:Restauration de l'église Notre-Dame : la phase de diagnostic est lancée

Le programme de restauration de la flèche, du clocher et du pignon Nord de l'église Notre-Dame a débuté par une phase de diagnostic.

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Une opération globale de restauration de l’église Notre-Dame, classée monument historique depuis 1908, est envisagée sur plusieurs années.

La Ville de Niort vient de lancer la première tranche de ce programme. Les travaux, prévus à partir de 2020, concernent la flèche et le clocher, ainsi que le pignon Nord. "La municipalité a la volonté de préserver ce patrimoine" a souligné Michel Pailley, adjoint au maire, lors d'un point presse qui s'est tenu jeudi 23 août 2018.

Il s 'agit notamment de consolider la flèche en pierre et le beffroi en chêne, qui est l’un des plus anciens de France (XVe siècle), étudier la solidité de chaque pierre, nettoyer l’ensemble des parements, restaurer le coq, le paratonnerre, les cloches, les équipements d’horlogerie, mettre en place des chemins d’eau (coursive, gargouilles…), ainsi que des protections pour empêcher les intrusions de volatiles...

La Ville de Niort a confié la maîtrise d’œuvre de ces travaux à Marie-Pierre Niguès, architecte du patrimoine, basée à Niort. La mission a débuté par une phase de diagnostic.

Le pignon Nord, qui comporte un portail sculpté monumental de style gothique flamboyant, a été étudié  le 31 juillet 2018. Depuis une nacelle, à 16 mètres du sol, l'agence d'architectes Niguès a réalisé des relevés lasergramétriques à l’aide de scanners 3D. Le laboratoire ERM (Etudes recherches matériaux), de Poitiers, a quant à lui effectué des prélèvements de colonisations microbiologiques  (mousse, algues, lichens…). L’état sanitaire et l’état de conservation de chaque pierre, et en particulier des ouvrages sculptés, ont été dressés.

Une nouvelle intervention était programmée jeudi 23 août 2018, cette fois pour analyser le clocher et la flèche. Il a donc fallu mettre en place une nacelle permettant de s'élever bien plus haut, en l'occurrence jusqu'à 68 mètres au-dessus du sol.

"On est là pour bien cibler les différentes pathologies des pierres, dans l'optique d'une restauration la plus compatible avec les matériaux anciens utilisés et donc la plus pérenne possible" a expliqué Marie-Pierre Niguès.  Les investigations ont réservé de bonnes surprises au cabinet d'architectes. "On a vu des choses sublimes là-haut : plus on monte, plus les sculptures sont riches et sophistiquées. C'est la symbolique de l'ascension spirituelle et physique qui est ainsi illustrée."