:Portrait : Nicolas Ferru

« Irish Celtic », « Soy de Cuba », « Dirty Dancing »… Derrière ces spectacles à succès internationaux se cache un Niortais, Nicolas Ferru, patron relax et producteur heureux.

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Nicolas Ferru ©Emmanuelle Brisson

« Irish Celtic », « Soy de Cuba », « Dirty Dancing »… Derrière ces spectacles à succès internationaux se cache un Niortais, Nicolas Ferru, patron relax et producteur heureux. Petite conversation et petites tranches de vie riches avec le boss d’Indigo Productions, une maison bien niortaise.

Niortais quinqua et sympa, Nicola Ferru a débuté sa carrière professionnelle dans les radios libres tout juste nées au début des 80’s. Passionné de musique, il devient DJ dans les discothèques avant de se lancer dans le grand bain. En 1996, il crée Indigo Productions, à Niort. D’abord promoteur, on lui doit la venue dans la région de Renaud, Bruel, mais aussi de grosses cylindrées internationales comme Deep Purple ou les Ramones. Excusez du peu… 

Mais le manque de création et le statut d’intermédiaire lui pèsent. Qu’à cela ne tienne, Nicolas Ferru devient producteur à part entière. Un travail fait de risques et d’adrénaline, mais qui cadre bien avec son tempérament. Un échec cuisant (« African Food Print ») lui fait comprendre que les bons choix font les bons résultats. Autodidacte rebondissant, Nicolas Ferru se lance dans la production de sa propre marque de spectacles. Pour ce faire, il parcourt la planète pour humer les atmosphères et regarder les gens. C’est après un voyage en Irlande et la découverte de la culture des pubs que naît «Irish Celtic ». Le spectacle remporte un succès retentissant et cumule aujourd’hui un million de spectateurs. Un beau résultat qui galvanise le producteur comme son équipe. 

« Soy de Cuba », créé dans les mêmes conditions de voyages, cumule quant à lui 500 000 aficionados et sera vraisemblablement adapté au cinéma, un nouveau challenge pour Nicolas Ferru. 

Même si cette future adaptation est une parenthèse dans sa vie de producteur musical, elle n’en reste pas moins enchantée… Des spectacles qui parlent de rencontres et d’amour et qui s’exportent bien, surtout en Allemagne où quelques milliers de spectateurs se pressent à chaque représentation. Si l’homme réussit, il n’en oublie pas pour autant d’où il vient. Fils d’un père boulanger et d’une mère travaillant dans les assurances, Nicolas Ferru n’aime pas le bling-bling et a fait le choix d’habiter dans la campagne deux-sévrienne. Une tranquillité voulue afin de garder un équilibre de paix dans un métier perpétuellement soumis au stress. Un attachement viscéral au local parfaitement illustré par la localisation géographique d’Indigo Productions, basée à Niort. Un choix économique évidemment, mais aussi un espace de liberté et de détente de 400 m2 de bureaux. 

Rêveur et passionné, Nicolas Ferru travaille sur un nouveau projet qui pourrait bien voir le jour dans le Niortais : un centre dédié au spectacle, mais pas que… Un espace à l’image d’un Clairefontaine pour le foot ou d’un Marcoussis pour le rugby. La musique en serait l’essence, cependant il serait ouvert à d’autres (collectivités, séminaires, etc.)

En attendant, Nicolas Ferru se concentre sur son prochain spectacle « Diamond Dance », présenté à la Seine Musicale en janvier dernier et promis au même destin que ses prédécesseurs : le succès !