:Les cinq fantastiques du praticable

La section gymnastique de l'ASPTT sera représentée aux championnats de France qui se dérouleront à l'Acclameur, du 5 au 7 juin. Rencontre avec les cinq gymnastes, dont la remplaçante, et leur entraîneure.

Publié le

La section gymnastique de l'ASPTT sera représentée aux championnats de France qui se dérouleront à l'Acclameur, du 5 au 7 juin. Rencontre avec les cinq gymnastes, dont la remplaçante, et leur entraîneure.

La musique démarre, plutôt calme. Une guitare aux accents espagnols. Charlotte Morisset et Adeline Gruget quittent leur pose du début et font rouler leur ballon enrubanné en direction de Virginia Gaba et de Jeanne Garcia, les deux partenaires... La musique décolle, les cuivres tonnent et accompagnent équilibres, pas rythmés, lancers d’engins et sauts en tout genre, pour un festival de souplesse, d’agilité, de synchronisation, de sourires et de grâce, d’environ deux minutes.
Le samedi 6 juin, sur le praticable de l’Acclameur, quelque part entre 19 et 22 heures, le quatuor de l’ASPTT Niort défendra ses chances aux championnats de France de gymnastique rythmique, division critérium 1. Dans la tribune, Vanessa Jacquart, l’entraîneure, ne les quittera pas des yeux. Elle verra se dérouler ce programme qu’elle a d’abord imaginé dans l’intimité de son esprit passionné. C’est elle qui a fondé le club niortais en 2006, dont les sections participent chaque année aux différents championnats nationaux, partout en France. À Niort, c’est une première et « jouer à domicile » aura un parfum particulier pour nos « quatre fantastiques », âgées de 18 à 27 ans.

Beaucoup de travail
Aussi douées soient-elles, elles ne sont pas les meilleures du club. Un autre quatuor a concouru dans la division supérieure (fédérale), fin mai. Mais sur le terrain de la sympathie et de la modestie, elles sont difficiles à battre. Aucune frime chez ces athlètes. On leur pardonnerait pourtant d’en rajouter un peu pour faire valoir des résultats qui ne tombent pas du ciel. Le dépassement de soi, la pression du résultat, la tension entre adversaires, tous les ingrédients de la compétition sont bien là.
« Elles ont énormément progressé cette année », raconte Vanessa Jacquart. Les filles se sont donné les moyens d’élever leur niveau, même si cette présence aux France est une surprise. « Le jour de la qualification de la zone Ouest, elles ont en plus raté leur début de programme, sans doute émues, avant de mieux terminer. Elles ont fini 2es sur 8 ».
Pour composer le quatuor, auquel il faut associer la remplaçante Margot Martinet, la coach a tenu compte du niveau équivalent des compétitrices et de leur compatibilité d’humeur. C’est réussi, tant elles semblent être les meilleures copines du monde ; relation naturelle, enrichie de cette passion commune, nourrie d’un solide esprit d’équipe. « On se voit assez peu en dehors des entrainements, mais comme ils sont plutôt fréquents… » souligne Adeline. Lorsqu’elles se croisent en dehors du praticable, « dans une fête par exemple, il nous arrive de mimer nos enchaînements », ajoute Charlotte.

Un programme découpé, puis assemblé
Depuis le mois de septembre, elles se retrouvent deux fois par semaine à l’entrainement. La fréquence est passée à trois à l’approche du jour J. Des séances intenses de 2h30, qui commencent par une heure d’échauffement et d’exercices cardios – genre course à pied ou corde à sauter - avant de passer au travail spécifique sur les enchaînements, avec les engins – rubans et ballons en l’occurrence. Jusqu’à novembre, le programme fut patiemment découpé et travaillé par petits morceaux. La mosaïque de mouvements s’est progressivement assemblée pour devenir un ensemble cohérent.
Cette compétition sera leur ultime prestation, leur apothéose. Après le 6 juin, le groupe se séparera. Les plus jeunes, Charlotte, Virginia et Jeanne poursuivront leurs études post bacs en Australie, en Chine ou à Poitiers. Quant à Adeline, la « doyenne » de 27 ans, elle poursuivra sa vie professionnelle à Niort.
La pose de fin approche. Une diagonale qui monte progressivement : Charlotte est allongée, Jeanne à genoux, Adeline debout et penchée et Virginia debout, droite. Leur objectif : « être propres sur les postures, réussir les lancers, proposer un enchaînement vivant, s’éclater ». Un état d’esprit si positif que l’histoire pourrait connaître un épilogue radieux.

L’ASPTT section gymnastique rythmique

2006, naissance de à l’initiative de Vanessa Jacquart, entraîneure.
2015, en finale du championnat de France, division critérium 1 avec :
Jeanne Garcia, 18 ans
Charlotte Morisset, 19 ans
Margot Martinet, 20 ans (remplaçante)
Virginia Gaba, 18 ans
Adeline Gruget, 27 ans




Actualités en relation