:D'un atelier, l'autre

Le documentaire de Cédric Rochereul croise les regards de quatre artistes, installées dans l'ex-site industriel de La Roussille et de l'ancien propriétaire des lieux.

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Le documentaire "D'un atelier, l'autre" de Cédric Rochereul, donne la parole à quatre artistes, installées dans l'ex-site industriel de La Roussille. Leurs regards sont croisés avec celui de l'ancien propriétaire, qui évoque la vie très différente d'antan, dans sa chamoiserie... A voir vendredi 17 décembre à 18h au Moulin du Roc.

Les anciennes chamoiseries Rousseau, situées à La Roussille, sont devenues un lieu de vie pour de nombreux artistes. Dans son documentaire, intitulé D’un atelier, l’autre – réalisé avec le concours de l’association hORS cHAMPS - Cédric Rochereul a d’abord voulu décrire la vie sur place de trois plasticiennes et d’une chanteuse. Les saisons passent et leur quotidien évolue dans ce lieu atypique. En parallèle, Jean-Baptiste Rousseau, l’ancien propriétaire, raconte l’histoire de la chamoiserie, en s’appuyant sur de nombreuses images d’archives. "Mon film est un regard croisé entre la caution historique incarnée par M. Rousseau et le côté plus passionnel des artistes, explique l’auteur. J’avais aussi envie de démystifier ce lieu et de montrer comment on y vit vraiment."

Entretien avec Cédric Rochereul

Comment avez-vous procédé pour obtenir le matériau très riche de votre film ?
Ce fut un travail de longue haleine. Le tournage s’est déroulé sur près de deux ans. Les captations dépendaient de la disponibilité de chacun : les cadreurs d’hORS cHAMPS, les artistes filmées, l’ancien directeur…On y allait les week-ends et les mercredis. On peut dire que le résultat est professionnel mais que les conditions de travail étaient artisanales avec peu de moyens.

Combien de temps dure le film et à quel public s’adresse-t-il ?
Il dure un peu plus d’une heure. Il s’adresse aux Niortais qui s’intéressent au patrimoine de leur ville. Mais pas seulement… mon point de vue essaie d’être aussi sociologique. Il tente de répondre à la question : comment vit-on dans un ancien site industriel ? Alors cela dépasse finalement le cadre niorto-niortais.

L’aspect historique tient-il une place importante ?
Ce n’est pas l’argument principal du film. L’aspect historique est présent pour situer et ponctuer le récit. Grâce à l’engagement de Jean-Baptiste Rousseau, l’ancien propriétaire de l’usine, je disposais de très nombreuses informations et documents. J’ai dû me réfréner dans leur utilisation pour ne pas alourdir mon film, ni changer son propos. J’espère pouvoir prochainement exploiter ces données sous une autre forme.

Qui sont les quatre artistes que vous avez choisis ?
Parmi la trentaine de personnes qui vivent à La Roussille, j’ai choisi ces quatre-là pour leur double condition de femme et d’artiste. Il s’agit d’une plasticienne - Martine Hoyas - de deux peintres - Valérie Gavaud et Sylvia Trouvé - et une chanteuse - Véronique Pinceau -. Elles ont toutes une histoire particulière avec le site. Elles en parlent chacune à leur façon, selon un angle singulier.

Karl Duquesnoy