:Ceux qui font le Cabaret

Le Cabaret St-Flo affiche 30 ans au compteur. Rencontre avec la plus ancienne troupe de Niort, en répétition au Petit théâtre Jean-Richard.

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Le Cabaret St-Flo affiche 30 ans au compteur. Rencontre avec la plus ancienne troupe de Niort, en répétition au Petit théâtre Jean-Richard.

"Les idées sont jetées". A ce stade de la création, les 38 membres du Cabaret travaillent assidument à la mise en cohérence de leur patchwork créatif. Il s’agit  de "huiler" les passages entre la danse, la comédie, les sketchs, les chansons, la pièce de théâtre, l’intro, le final en apothéose… Et des thématiques tous azimuts: politique, humour absurde ou loufoque, grivoiseries, poésie…

Jeff Bodin est le régisseur son. Il travaille en osmose avec Patrice Guérin le régisseur lumière. Les deux techniciens sont des professionnels expérimentés. "Ils sont notre premier atout, reconnaît Bernard Pougnard, responsable de la partie comédie. Nous nous démarquons des autres spectacles du genre par notre approche technique irréprochable : les qualités du son, de la lumière et de la régie plateau."

Jeff, ancien régisseur du Moulin du Roc, tourne aujourd’hui sur de grosses structures régionales. Alors, y-a-t-il une vraie différence entre travailler avec des artistes professionnels et des amateurs ? "Avec ces derniers, il nous faut faire un peu plus attention à ce qu’on dit. Un pro est plus conscient de ses possibilités. Un amateur, il faut plus le sécuriser pour l‘aider à donner le meilleur de lui-même. Mais la différence s’arrête-là. On peut leur demander la même exigence de travail. Et franchement au Cabaret, avec l’expérience qu’ils ont, ça roule comme avec des pros."

Danse et comédie
Valérie Serrano intervient pour des conseils de scénographie globale. Mais cette experte de la scène, professeure d’art chorégraphique (à Niort et à La Rochelle), est surtout responsable du pôle danse de la troupe depuis 13 ans. "Ça m’apporte beaucoup de participer à un spectacle pluridisciplinaire, où la notion de partage est prédominante." Son travail pour le Cabaret consiste à créer des chorégraphies originales pour cinq à six danseurs, "dont un garçon cette année. C’est à souligner, il n’y en a eu que trois en trente ans." Là encore, le croisement des disciplines est la règle. "Je distille de la comédie dans les chorégraphies: ça rend les choses plus accessibles".

Pierrick Drillet montera sur scène pour la cinquième année. Dans la troupe, il a tout connu :six  années à tourner autour des planches, trois en tant qu’homme en noir, ou brasseur de matériel et trois autres à l’accueil. Il signe des sketchs également. "J’écris avec mon frère. L’une de nos références, c’est Pierre Aucaigne", un humoriste fortement porté vers l’absurde. L’influence est indéniable… extrait.  

Pierrick a par ailleurs été promu à la communication numérique du Cabaret qui s'est doté depuis peu d'un site internet. Et il est très actif sur les réseaux sociaux. "L’idée est de rajeunir notre image et notre public. Le nom même de "cabaret" fait assez daté. Mais attention, on a conscience de toucher là à notre identité, une marque qui a fait ses preuves."

Un doux mais délicat virage s'amorce pour le Cabaret dans les prochains mois. Mais l’heure est aux célébrations du 30e anniversaire.

 

  • Spectacle à 20h15, au Petit théâtre Jean-Richard : les 7 et 8 mars, 14 et 15 mars, 21 et 22 mars, 28 et 29 mars, 4 et 5 avril 2014. Prix unique : 14 euros.  Réservation au  06 65 40 41 26