:Au Moulin du Roc

Une quarantaine de « titres » sont programmés par la scène nationale niortaise. Voici un concentré du cru 2011-2012.

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Une quarantaine de « titres » sont programmés par la scène nationale niortaise. Voici un concentré du cru 2011-2012, dans lequel on pourra pressentir de la "férocité, de la drôlerie, des têtes d'affiches de la chanson, des acrobaties"...

Théâtre

De l’aveu même de Bernard Bonnet, le directeur de le scène national niortaise : "notre programmation théâtrale est manifestement marquée par une certaine férocité". Oui et on s’en frotte les mains.

Le Repas des fauves, cette pièce, couronnée aux Molières 2011, raconte l’histoire d’un dîner sordide pendant l’Occupation. Les convives sont dans l’obligation de désigner deux d’entre eux comme otage des nazis. Chacun essaie d’argumenter pour s’en sortir… Les 9 et 10 mai.

Clémence Massart présente, seule, L’Asticot de Shakespeare, mis en scène par son ex-époux, le mordant Philippe Caubère. La mort est omniprésente dans ce texte, dont celle de Caubère lui-même ! Le 3 février.

A 36 ans, Franz Kafka écrivit une grande missive à destination de son père. Cette Lettre au père, texte bouleversant de cinquante pages, déclaration d’amour autant que de guerre, ne fut jamais lue par son destinataire… Les 27 et 28 mars.

En cette année d’élections présidentielle, l’occasion d’adresser un message au monde politique était toute trouvée. Les Amis du président met en scène un duo de comploteurs. Placés dans les hautes sphères du pouvoir, ils vont manigancer un infâme piège politique. Les 5 et 6 janvier.

Dans un autre genre, mais probablement tout aussi mordant, l’humoriste Christophe Alévèque a choisi Niort comme théâtre de sa fausse campagne électorale. Conférences de presse, bains de foule, notre « Super rebelle » séjournera ici pour quatre jours, "au Fort Foucault" espère-t-il, à l’issue desquels il présentera un spectacle inédit. Sur scène le 23 février.

Pour la première fois, l’art de l’improvisation est programmé de la scène nationale du Moulin du rock. Qui d’autre que l’illustre compagnie Aline pouvait s’arroger cette première « mondiale », pour Ephémère, le festival des arts improvisés. Les 18, 19 et 20 novembre.

Autres amuseurs qui gratifient le Moulin du roc de leurs fidélité : Jean-Jacques Vanier qui jouera ici son intégrale provisoire (les 29, 30 et 31 mai) et Fred Pellerin, déjà passé en 2010. La star québécoise prendra cette fois "le taureau par les cornes", dès le 15 octobre.

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Musique

La Tragédie de Carmen, tirée du célèbre opéra de Bizet, est une interprétation légère et magistrale créée par Peter Brook en 1981, avec la collaboration de Marius Constant et de Jean-Claude Carrière. Le 30 mars.

Le 150e anniversaire de la naissance du compositeur Debussy sera célébré par ce concert à deux pianos de François Chaplin et Philippe Cassard, deux grands professionnels de l’instrument. Le 3 avril.

Biréli Lagrène et Sylvain Luc, voilà un duo magistral, formé de deux des plus grands guitaristes français. Le 6 avril.

Florent Marchet était, l'année dernière, sur la scène du Moulin du Roc, rencontrant une classe du lycée de la Venise Verte. Aventure poursuivie cette année avec une résidence de trois jours dans ce lycée à l'initiative de Nathalie Autret. Bien sûr il en sera question ! Mais aussi de leur travail en duo, entre écriture romanesque et écriture musicale. Le 9 février.

La chanson sera à l’honneur avec Cali (les 17 et 18 avril), L et Gaya (le 20 mars) et Yaël Naim (le 17 novembre), trois noms qui attirent les foules et occupent des places au soleil au royaume des charts.

Greg Zlap est un harmoniciste de génie. Bluesman à ses heures, il accompagnait par exemple Johnny Halliday, sur une tournée récente, son, travail en solo est beaucoup plus original. Et ne ressemble en rien à un concert de blues classique. Surprise en perspective. Le 24 novembre.

Marcel Azzola, le célèbre accordéoniste de 84 printemps a eu le temps de croiser du monde au cours de sa carrière : Vian, Piaf, Brel... Le concept « Carte blanche à Marcel Azzola », revient à feuilleter un album de famille et revivre des moments forts entre copains. Marcel est ici entouré de trois autres accordéons, d’un ensemble contrebasse, batterie, piano, bugle (cuivre) et du fameux Sansévérino à la guitare et au chant. La filiation entre les deux titis parisiens d’origines italiennes sonne comme une évidence. Les 15 et 16 février.

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Danse

Rayazhone - Deux frères, Ali et Hédi Thibet ont fait leurs premiers entrechats sous la toile d’un chapiteau de cirque. Puis ils ont élargi leur palette d’inspiration en puisant leur souffle au coeur la musique soufie. Aujourd’hui, avec le troisième danseur Nicolas Vladislav et leurs quatre musiciens, ils nous invitent à un voyage ou chaque pièce du trio incarne une entité : la mort, la folie et la raison. Le 24 mars.

La compagnie Etre’Ange d’Angoulême, présentera Métamorphose, un spectacle qui mêlera hip hop, mime et contorsion, tout cela en lien avec le festival Téciverdi du mois de juillet 2012 ! Le 5 juin.

 

Cirque

Plus impressionnant encore que le cirque Eloize, qui nous avait pourtant sidéré début 2011 avec son spectacle Nebbia, le Moulin du Roc accueille Les 7 doigts de la main. La troupe, émanation du fameux Cirque du soleil présentera un spectacle intitulé Psy. Une façon d'emprunter les voies tortueuses de l'esprit, par la beauté et la poésie qui émanent des  performances physiques et de la mise en scène. Les 24 et 25 janvier.

Autre référence dans le domaine, l’Opéra de Pékin présentera un florilège de savoir-faire : chants, mimes, danses, arts martiaux, musique traditionnelle… Les 14 et 15 décembre.

Enfance

C’est connu, les enfants aiment bien avoir (un peu) peur. Les contes, dont les histoires sont souvent, à bien y regarder, absolument terrifiantes, agissent comme une catharsis à nos angoisses existentielles. Toute la famille sera donc servie avec Faim de loup, un spectacle de la grande marionnettiste allemande Ilke Schönbein, inspiré du petit Chaperon rouge des frères Grimm. Quand la manipulatrice se confond avec ses personnages de chiffons, qu’on ne sait plus où commence et où fini l’imaginaire… Brrr. Le 21 mars.

Karl Duquesnoy
(septembre 2011)

 

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