:A cheval sur les compétitions

Avec son centre équestre, la Ville met les passionnés du cheval dans les meilleures conditions. Le club hippique en tire les bénéfices sur les plans sportifs et éducatifs.

Et si on commençait par faire un sort à la principale idée reçue sur l’équitation ? Non, il ne s’agit pas d’un sport de privilégiés, bien nés et fortunés. Sa pratique est bien moins onéreuse que bon nombre de disciplines sportives. On s’équipe pour trois francs six sous, un cours pour enfant coûte moins de dix euros de l’heure, quinze pour les adultes. Côté public, à Niort en tout cas, des compétitions de très haut niveau sont accessibles gratuitement. A ce propos, vous pourrez vous rendre, sans hésiter ni débourser un euro, au concours de saut d’obstacles organisé par le club hippique niortais les 12, 13 et 14 novembre.

Un spectacle captivant
Plus de 600 cavaliers – 180 le vendredi et environ 230 les samedi et dimanche - professionnels et amateurs, participeront à la compétition. Le spectacle est facile à comprendre pour les non initiés et assez captivant : "Chaque concurrent doit franchir douze obstacles plus ou moins larges, dans un temps imparti qui varie selon le niveau", explique Michel Cizeron, le directeur du club.
Cet ancien champion a pris les rênes de la structure niortaise en 2005. Sa carrière l’a mené au sommet de la discipline. Il est monté trois fois sur le podium du championnat de France, dont une sur la plus haute marche en 1991. "Pour faire une performance, il faut que les deux athlètes soient en forme en même temps. Les techniques du cavalier et celle du cheval sont impliquées. Considérer l’équitation comme un sport individuel est encore une fausse idée, explique le cavalier. Il ajoute : Pour moi ce sport s’apparente aux tours de qualification en  Formule 1. Il faut des kilomètres et des kilomètres de réglages pour obtenir des résultats et aucun droit à l’erreur n’est permis." Aujourd’hui, les meilleurs professionnels locaux s’appellent Vincent Blanchard et Patricia Baronnet.

Naturellement compétiteur
Le monde du cheval est ainsi organisé à Niort. Une structure mère Equi’Sèvres, chapeaute deux entités : le club hippique niortais et la Maison du Cheval à la Garette, près de Sansais. Cette dernière emploie cinq salariés, compte 260 adhérents et propose notamment des cours d’attelage et s’ouvre particulièrement au public des handicapés. Elle est complémentaire de sa « grande sœur » niortaise, implantée sur dix hectares route d’Aiffres. L’établissement municipal a été construit en 1982, il tourne avec huit salariés et compte 470 licenciés de tous âges : "Le club possède une structure de haut niveau, la meilleure du département", assure Michel Cizeron. Son manège couvert de 5800 m2, ses longues rangées de boxes, tout cela est assez impressionnant. "Notre implantation urbaine nous prédestine à la compétition. Les chemins pour les balades sont en effet assez peu accessibles." Ainsi le club hippique niortais organise une quarantaine de rencontres par an, tous niveaux confondus.

Poney maître d’école
Soucieuse de démocratiser l’approche du cheval, la Ville a participé à la mise en place de l’opération poney maître d’école, pour les écoles maternelles classées en zone d’éducation prioritaire. Pendant un trimestre, les élèves sont invités, une fois par semaine, à passer la journée au centre équestre. Outre l’équitation, ils apprennent à respecter les règles collectives et semblent y retrouver confiance.

Karl Duquesnoy