:Régler les petits conflits entre amis

À l’école Pérochon, les petits conflits se gèrent en bonne intelligence, entre élèves. Un programme de médiation par les pairs est en place depuis novembre 2015.

Publié le

À l’école Pérochon, les petits conflits se gèrent en bonne intelligence, entre élèves. Un programme de médiation par les pairs est en place depuis novembre 2015.

C’est l’heure de la récréation. Ambre, Lucas, Clara, Louise et Khelia ont revêtu leur chasuble rouge qui les identifie comme médiateurs. Ils profitent de cette pause, comme tous les élèves de l’école, tout en balayant la cour d’un regard bienveillant. Ils sont prêts à intervenir si un petit conflit éclate ou si un élève vient les solliciter pour signaler ou régler un petit problème.

Comme dix autres de leurs camarades de CE2, CM1 et CM2, ils a répondu à un appel à candidatures interne à l’école destiné à mettre en place une équipe d’élèves médiateurs. Le dispositif expérimental est piloté par le service médiation sociale du CCAS, en partenariat avec l’Éducation nationale. Sont également impliqués une référente famille du CSC du Parc, trois enseignants de Pérochon et une coordinatrice du Réseau d’éducation prioritaire. « L’idée est que les enfants fassent de la médiation, qu’ils anticipent et règlent les problèmes entre eux, par la communication et la compréhension de l’autre », explique Marieke Bonnin, chef du service médiation sociale du CCAS.

Quatre médiateurs sociaux, qui ont suivi une formation spécifique, forment et encadrent l’équipe de quinze élèves. « Ils sont tous très impliqués, indique Valérie Bely-Volland, conseillère municipale déléguée à la médiation sociale. Ce ne sont pas des « grands frères », pour reprendre un terme à la mode, mais c’est l’esprit. Je trouve ça bon pour leur avenir de les responsabiliser, leur apporter les notions de respect, d’aide, d’écoute, de communication. C’est leur donner confiance et les aider à mettre des mots sur ce qu’ils ressentent. Ça les valorise aussi ».

Une volonté politique forte
La règle veut que les élèves médiateurs n’interviennent pas sur ce qui relève du non-respect du règlement. « Ils ne sont pas surveillants de la cour et ne traitent que ces petits conflits interpersonnels qui sont, pour autant, très importants pour les enfants », précise Marieke Bonnin.

L’expérimentation va se prolonger sur deux ans afin de créer une véritable culture de la médiation dans cette école. Une nouvelle campagne de sélection aura lieu l’année prochaine pour remplacer les CM2 qui partiront au collège.
« C’est une volonté politique forte du maire de mettre en place ce dispositif de médiation par les pairs. Il est important aussi que le service de médiation sociale puisse évoluer vers d’autres sujets que les conflits de voisinage et bénéficie de formations valorisantes », résume Anne-Lydie Holtz, adjointe en charge de la médiation sociale.

Après les vacances de Pâques, chaque élève médiateur recevra un diplôme des mains de Jérôme Baloge, en présence des partenaires de l’opération et de leurs parents.