:Conseil municipal enfants, une riche expérience

Adrien, Lola, Marius, Pauline et Mina étaient élus du conseil municipal enfants. Leur mandat a pris fin jeudi 16 octobre. Ils sont unanimes, ces deux années en immersion au cœur de la vie de la collectivité ont été riches et formatrices.

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Adrien, Lola, Marius, Pauline et Mina étaient élus du conseil municipal enfants. Leur mandat a pris fin jeudi 16 octobre. Ils sont unanimes, ces deux années en immersion au cœur de la vie de la collectivité ont été riches et formatrices. Ils souhaitent aux nouveaux conseillers de prendre autant de plaisir qu'ils en ont eu dans l'exercice de cet apprentissage de la citoyenneté.

Ils étaient en CM1 et avaient donc 9/10 ans quand ils ont décidé de se porter candidats au Conseil municipal enfants. Un engagement citoyen précoce diversement motivé. Marius : « Je m’intéresse beaucoup à la politique, je trouve ça très intéressant. Du coup je pensais que c’était une bonne idée de me présenter au conseil municipal enfants ». Mina : « Déjà quand j’étais petite je voulais faire de la politique et mon grand-père voulait être Président de la République quand il était lui aussi petit. J’ai pensé que ce serait une belle expérience de devenir conseillère municipale ».
Alors ils ont fait campagne, écrit une profession de foi qu’ils ont lu à leur classe, placardé des affichettes. Une vraie campagne, comme les grands. Elus, ils ont été investis le 24 novembre 2012, dans la salle du Conseil municipal. Un moment solennel, très impressionnant à leurs dires.

« On parlait, on rigolait, on apprenait plein de choses »
Puis est venu le temps de se mettre au travail. D’abord choisir les thèmes de leurs futurs travaux. Ce sera : Espaces verts/environnement, Solidarité/handicap et l’école. Un mercredi après-midi sur deux ils se réunissaient en commission, émettaient des idées, débattaient, esquissaient des projets. Une assiduité contraignante au début, mais vite appréciée. « Au début, il y avait des mercredis qu’on aurait préféré passer chez nous, au chaud. Mais à la fin, on ne voulait plus en partir. On était bien tous ensemble, on parlait, on rigolait, on apprenait plein de choses sur la ville », déclare Mina. Un parcours citoyen leur a permis de visiter les services municipaux, le Conseil général, la Préfecture, le tribunal de grande instance ; rencontrer le chef Raoni ; intervenir lors des grandes cérémonies et commémorations.

Missions accomplies
Plusieurs de leurs projets ont été concrétisés et sont aujourd’hui ancrés dans la vie niortaise. Ils ont peint trois des chevaux en résine exposés au musée d’Agesci et sont à l’origine du projet de poulaillers dans les écoles. Ils ont travaillé sur la problématique des déjections canines et, avec l’élaboration de silhouettes qui délivreront des messages de propreté, à la fois percutants et humoristiques. Sur le site Erna-Boinot réhabilité, ils ont planté des arbustes et arbres fruitiers choisis par leurs prédécesseurs au CME.

Des acquis qui ressortiront un jour
Tous quittent le conseil avec beaucoup de regrets. « Je suis vraiment très triste de quitter le conseil, déclare Marius. Le CME, c’était une grande famille, une communauté dans laquelle chacun exprimait et défendait ses idées ». Même sentiment pour Mina : « On a partagé plein de belles choses. C’était un truc à ne pas louper. C’est exceptionnel dans la vie d’un enfant ».
Que restera-t-il de tout cela ? Le souvenir de très bons moments passés ensemble, c’est certain. Adrien a « fait de belles rencontres et bien rigolé », et dit être maintenant plus sensible aux questions environnementales. Avec Marius, on tient peut-être la relève politique niortaise : « Ça me donne envie de m’investir dans la vie publique. J’aimerais bien être maire un jour ». Mina a compris plein de choses sur le fonctionnement de la collectivité : « Moi ça m’a sensibilisé au travail qui se fait au sein d’une mairie. Je ne pensais pas que c’était aussi difficile ».
Pour Laurence Marilleau, animatrice enfance en charge du CME, « tout ça, ce sont des acquis qu’ils ne mettront peut-être pas en pratique dans l’immédiat, mais ça reviendra un jour. C’est bien assimilé et cette expérience les a indéniablement marqués ».
Pauline, quant à elle, est triste de devoir quitter le CME, mais « très contente pour les nouveaux conseillers qui vont découvrir plein de choses ».

(Le 16 octobre 2014)

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