:Jean Maquart et « les bâtisseurs du dimanche »

Ancien instituteur, Jean Maquart s’est intéressé à l’histoire de son quartier, Champclairot. Interview de celui qui a retracé l'histoire des Castors niortais et autres "bâtisseurs du dimanche".

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Ancien instituteur, Jean Maquart s’est intéressé à l’histoire de son quartier, Champclairot. Et en  particulier aux Castors niortais et autres bâtisseurs qui ont, de leurs mains et collectivement, édifié leur logement dans les années 50. Avec l’aide de la maison de quartier, il a raconté en 1999 leur histoire  dans une brochure, à lire maintenant sur wiki-niort.fr. Alors que le mois de l’architecture s’intéresse aux maisons des Castors, il nous raconte sa démarche.

  • Comment avez-vous eu l’idée de réunir les informations sur les Castors niortais ?

Jean Maquart. J’étais militant à la maison pour tous de Champclairot.  J’avais connaissance de ce moment historique pour le quartier. L’idée m’est venue d’essayer de donner corps à ce souvenir. J’ai pensé qu’il était grand temps de rassembler les derniers  témoins de cette époque. C’était vers 1999.

  • Comment vous y êtes-vous pris ?

Jean Maquart. J’ai pris contact avec deux ou trois témoins qui ont essayé de battre le rappel.  Nous avons alerté d’autres personnes et nous les avons rassemblé pour une première prise de contact. Nous avons expliqué ce que nous voulions faire. J’ai eu un accord général.  Nous avons fait ensuite deux ou trois réunions pour discuter ensemble, évoquer des souvenirs. Les hommes sont venus avec leur épouse. Nous avons bavardé . J’ai pris soin de noter tout ce qui a été rapporté.

Restait à procéder à la rédaction de cette brochure. En même temps, quelqu’un, peut-être le mari de la directrice de la MPT d’alors, a fait des photos de groupe et des portraits de ceux qui avaient des souvenirs à raconter. J’ai rédigé le bulletin. Vers la fin, nous avons décidé de faire un banquet convivial, à la Garette je crois, avec tous les témoins de cette époque.
Ca s’est fait tout simplement. La proposition que j’avais faite a été très bien reçue. Les personnes ont été très satisfaites de partager leurs derniers souvenirs.

  • Vous parlez aussi des  réalisations en autoconstruction dans le quartier.

Jean Maquart. J’ai appris alors qu’il existait aussi une deuxième entreprise d’autoconstruction  en dehors des Castors. J’ai rendu visite à l’une de ces personnes, qui m’a raconté leur histoire.  J’étais aussi en relation avec l’Avenir des charpentiers. Eux aussi se sont lancés dans la construction d’un bâtiment  collectif pour leur logement; C’était une SCOP.

  • Quel regard portez-vous sur cette expérience ?

Jean Maquart. Mon « œuvre » n’a rien d’extraordinaire. Mais c’était un bon moment pour les habitants du quartier qui ont eu l’occasion de raviver des souvenirs. Et des anciens Niortais sont venus de La Rochelle, Saintes… Ils se sont déplacés volontiers pour contribuer et laisser un souvenir organisé de ce qu’ils avaient fait. Ils se sont rendu compte que leur réalisation n’était quand même pas banale.